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La gauche était le parti de l’avenir. C’est de ses promesses qu’elle tirait sa force de mobilisation. Elle a manifestement perdu la faculté d’en dessiner un visage crédible, et c’est à cette impuissance qu’elle doit son déclin, si frappant en Europe. Une situation qui ne peut être que particulièrement ressentie par les nouvelles générations qui auront à définir et à bâtir cet avenir. D’où l’idée de demander à quelques-uns de leurs représentants la façon dont ils envisagent de relever ce défi, dans le souci de marier imagination et esprit de responsabilité.
Comment en est-on arrivé là ' Benjamin Vendrand-Maillet revient sur le chemin qui a conduit la gauche de gouvernement à se laisser absorber par un cours libéral où elle a perdu son âme.
La construction européenne a été l’un des facteurs principaux de cette dilution. Nicolas Leron propose une porte de sortie qui permettrait d’échapper par le haut à cette étreinte fatale.
Le problème ne date pas d’hier, mais les développements récents de la technique donnent une actualité brûlante à la question de leur maîtrise collective. Chloé Ridel examine les moyens de répondre à cette aspiration.
Mais le problème d’avenir par excellence est évidemment celui de l’urgence climatique et écologique. Comment concilier les exigences classiques en matière de démocratie et de justice sociale avec le nouvel impératif de soutenabilité ' David Djaïz, Dan Aleph et Alexandre Escudier analysent, chacun à leur manière, les difficultés de la tâche et la façon de les surmonter.
Si la tendance est générale, les formes que prend le déclin de la gauche en Europe sont variées. Nous joignons au dossier deux études qui illustrent cette diversité significative. Sophie Pornschlegel scrute le cas allemand et Anna Gromada le cas polonais.