DOSSIER : La gauche et l'extrême gauche entre l'ancien et le nouveau

Présentation

Depuis ses débuts, en 1980, Le Débat est revenu à de nombreuses reprises sur le tri de « ce qui est vivant et de ce qui est mort » dans l’héritage de la gauche, tant il est flagrant que nous sommes dans une période de décantation et de redéfinition. L’échéance présidentielle qui se profile a d’ores et déjà montré combien le besoin de renouvellement est sensible. C’est une bonne occasion de reprendre le sujet.

Emile Perreau-Saussine propose une méthode radicale pour traiter la question. Quelles sont véritablement les idées de base de la tradition socialiste, commence-t-il par demander, celles qui sont communes à ses différentes variétés ? Il est possible, une fois ce noyau isolé, de mieux apprécier la signification que ces idées conservent ou non et le rôle qu’elles sont susceptibles de jouer.

Dans une démarche prospective, Henri Weber, quant à lui, suggère que les incertitudes présentes sont celles d’un moment de transition. Nous sommes, considère-t-il, à l’orée d’un nouvel âge du socialisme, le troisième, dont il dégage les composantes.

Notre ami Philippe Raynaud vient de consacrer un livre à une singularité française sur laquelle nous avons de longue date appelé l’attention : la persistance d’une extrême gauche radicale (L’Extrême Gauche plurielle, Paris, Autrement, 2006). Nous nous devions de poursuivre l’investigation en mettant l’ouvrage en discussion, avec les auteurs mêmes qui ont abordé le problème dans ces colonnes. Marc Lazar, Jean-Pierre Le Goff et Bernard Poulet confrontent leur point de vue à celui de Philippe Raynaud.

Nous joignons au dossier une étude de Dominique Andolfatto et de Dominique Labbé sur un sujet connexe, et fort mal connu, l’état du syndicalisme dans ce pays. On verra qu’il appelle réflexion.

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