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Identité, fiscalité, libéralisme, capitalisme, sécurité, immigration, croissance : on trouvera ci-après un large éventail d’analyses en profondeur des problèmes qui font l’actualité.

Le malaise français n’est plus à démontrer, ce qui ne l’empêche pas de rester mystérieux. Stéphane Perrier en propose une interprétation. Il est à lier, suggère-t-il, à la manière très particulière dont se déploie l’universalisme national.

La scène politique et médiatique est grande consommatrice d’idées, qu’elle passe à sa moulinette. Le regretté Philippe Cohen retrace le destin de quelques-uns de ces thèmes à succès dans la période récente.

La critique du néo-libéralisme est au cœur du débat public d’aujourd’hui. Mais en quoi consiste-t-il au juste ? Comment le situer par rapport à la tradition du libéralisme classique ? Michel Guénaire, en libéral revendiqué, livre son analyse.

La protestation bretonne contre l’écotaxe a mis en lumière une innovation fiscale passée inaperçue. En fait d’avancée vers l’avenir, comme elle a été présentée, elle nous ramène plutôt vers le passé, montre Alain Guery, en spécialiste des finances de l’Ancien Régime.

La question de l’insécurité est plus brûlante que jamais. Comment y répondre de manière efficace ? La France gagnerait à s’inspirer d’exemples étrangers qui mettent le renseignement au premier plan, plaide Clément de Maillard.

S’il est un sujet qui demanderait une réflexion publique dépassionnée et informée, c’est l’immigration. Nous en sommes loin. Aussi ne nous a-t-il pas semblé inutile d’aller chercher un modèle du côté du Royaume-Uni, avec l’analyse que donne Paul Collier.

Les effets de la financiarisation de nos économies attendent d’être évalués dans toute leur étendue. Et si au rebours de l’objectif de création de richesse, ils conduisaient à une économie de prédation ? Jacques Ould Aoudia fait ressortir les raisons qui justifient de le redouter.

Le gouvernement français, avec la plupart des autres gouvernements européens, bute sur l’obstacle d’une croissance introuvable. Plutôt que de s’acharner en vain à la poursuite d’un but qui se dérobe, n’est-ce pas le moment de chercher d’autres voies pour améliorer la condition collective ? Valérie Charolles avance une série de propositions en ce sens.