Présentation

La mort a changé, une nouvelle fois. D’un côté, les pouvoirs de la médecine se sont accrus au point de créer des survies problématiques. La vie vaut–elle encore d’être vécue quand elle n’est plus qu’une vie biologique ? De l’autre côté, l’individualisation de nos sociétés ne cesse de renforcer l’exigence des personnes de maîtriser les conditions de leur mort. La fin de vie est devenue ainsi l’un de nos plus profonds et difficiles problèmes éthiques. Car il y va de conflits entre nos suprêmes valeurs. Jean Leonetti dresse la carte des dilemmes où nous plongent en pratique ces sollicitations contradictoires.

Comment répondre au désir de décider de sa mort, dont tout fait penser qu’il correspond à une aspiration désormais irrépressible ? Il se heurte à la vocation de la médecine à lutter pour la vie. Aussi Guy Vallancien propose–t–il une solution radicale : en remettre le soin à d’autres que les médecins. La discussion est ouverte.