Présentation

Le sacre du patrimoine et le développement de ses institutions ont été des faits majeurs des quarante dernières années. Le Débat a suivi de près ce mouvement, à propos notamment des grandes réalisations qui en ont marqué les étapes (Orsay, le Grand Louvre, la Bibliothèque nationale de France, les Archives nationales). Mais où en sont aujourd’hui les fruits de cette floraison qui ne fait plus beaucoup de bruit ' Que sont devenues ces institutions au-delà des espoirs ou des difficultés de leur moment de création ' Quels résultats pour la politique du patrimoine '

Les polémiques qui ont accompagné la conception de la réalisation de la bnf se sont apaisées, mais les problèmes soulevés alors sont-ils pour autant derrière nous ' Laurence Engel, sa nouvelle directrice, fait le point sur les anciens et les nouveaux défis de l’établissement. Pierre Nora rappelle le poids des hypothèques de départ.

En matière de politique du patrimoine, les apparences sont sauves, souligne Jean-Michel Leniaud. Mais ne sont-elles pas trompeuses ' L’examen de quelques chantiers concrets autorise à le penser.

L’usage social des équipements publics n’est jamais écrit. Ainsi les bibliothèques ont-elles trouvé, montre Michel Melot, un rôle où on ne les attendait pas.

Le « patrimoine immatériel » est l’une des notions qui traduisent le mieux l’élargissement de la conscience patrimoniale au cours de la dernière période. Christian Hottin en précise la signification et les applications.

Dans une société de mémoire, les archives ont en principe une place prééminente. Or, en réalité, leur statut symbolique dans l’État s’est considérablement dégradé. Yann Potin explore ce paradoxe et ses retombées.