Une force nouvelle est en train de se dessiner à l’extrême gauche de l’espace politique français. C’est un phénomène lourd de conséquences, qui mérite d’être scruté de près. Il a déjà été ausculté dans ces colonnes sous divers angles. Bernard Poulet a cerné les contours de la nébuleuse (« À gauche de la gauche », n˚ 103, janvier-février 1999). Philippe Raynaud a reconstitué les sources idéologiques où puise la mouvance (« Les nouvelles radicalités. De l’extrême gauche en philosophie », n˚ 105, mai-août 1999). La composante trotskiste a fait l’objet d’une table ronde (« L’énigme trotskiste », n˚ 123, janvier-février 2003). Tout récemment, Jean-Pierre Le Goff a examiné les expressions du « mouvement social » du printemps dernier (« Hypothèses pour comprendre le chaos ambiant », n˚ 126, septembre-octobre 2003).
Marc Lazar poursuit la réflexion en analysant en détail le discours de cette gauche extrême en voie de formation. Il le replace dans l’histoire longue de la politique française afin de démêler la part de l’ancien et la part du nouveau.
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