Il n’y a pas que l’Université non sélective qui pose problème, dans ce pays. Le secteur ultra-sélectif des grandes écoles, apparemment au-dessus de tout soupçon, ne mérite pas moins d’être interrogé. Ses vertus sont connues et ne sont pas à mettre en cause. Force est de se demander, toutefois, si son mode de fonctionnement est adéquat, s’agissant de former des chercheurs dans les domaines de pointe d’aujourd’hui : c’est le grand mérite du livre de Pierre Veltz, Faut-il sauver les grandes écoles ? De la culture de la sélection à la culture de l’innovation (Paris, Presses de Sciences Po, 2007), que d’instruire ce dossier crucial, en parfait connaisseur (Pierre Veltz est ancien directeur de l’École des ponts), et avec la rigueur qu’il exige. Nous nous devions de saisir l’occasion en mettant l’ouvrage en débat. Nous remercions Dominique Pestre et Antoine Picon d’avoir bien voulu nous confier leurs réflexions à ce propos et Pierre Veltz de s’être prêté à cet échange.
Articles du dossier Autour de Faut-il sauver les grandes écoles ? de Pierre Veltz
- Dominique Pestre, « Penser les sociétés de la connaissance »
- Antoine Picon, « Pour un enseignement supérieur durable »
- Pierre Veltz, « Grandes écoles et universités, même combat »