Un monde mondialisé est un monde qui exige de nous d’en comprendre les composantes. Il ne suffit pas d’être « informé ». Il y faut pour s’orienter des idées claires sur ce qui se passe au sein des sociétés et des analyses fermes de la ligne de conduite des dirigeants. C’est l’esprit de cette série de coups de sonde dont voici quatre échantillons supplémentaires.
À tout seigneur, tout honneur : la Chine est désormais l’un des principaux acteurs du système international, le plus susceptible d’en changer la donne, et celui sur lequel nous en savons le moins. Sans doute la Gould, est-elle d’essayer de saisir du dedans le défi que les Chinois ont à relever par-devers eux.
La présidence de Lula au Brésil a été une réussite au moins en termes de popularité et de visibilité internationale du pays. Mais qu’y a-t-il derrière ces brillantes images ? Perry Anderson scrute les ressorts du « lulisme » et tire les leçons d’une expérience politique marquante.
La Russie n’en finit pas de sortir du carcan soviétique. Vingt ans après la dissolution de l’urss, le poids du passé communiste continue de se faire sentir sous différents visages, parfois inattendus. Ainsi de la vision du monde issue de la « zone » criminelle, dont Dina Khapaeva fait ressortir combien elle imprègne les rapports sociaux et l’imaginaire collectif.
La fortune de l’acronyme brics, devenu à lui tout seul un cliché journalistique, se conçoit aisément : il permet de résumer d’un sigle commode le changement des rapports de force à l’échelle internationale. Mais, au-delà de cette intuition générale, quel est le degré réel de cohésion de ce bloc supposé ? Zaki Laïdi met en lumière les lignes de partage qui traversent cette coalition occasionnelle, dont chaque partenaire poursuit d’abord ses fins propres.
Articles du dossier Des mondes en mouvement (suite)
- Bryan Gould, « Le défi chinois »
- Perry Anderson, « Le Brésil de Lula »
- Dina Khapaeva, « La Russie poutinienne : morphologie d'un cauchemar »
- Zaki Laïdi, « Les BRICS : un cartel d'ambitions souverainistes »