La place acquise par les médias dans le fonctionnement collectif n’a pas relancé le problème de leurs rapports avec la politique seulement sur un plan théorique. Elle l’a reposé d’une manière très concrète et très incarnée, d’abord en mettant en relief le rôle de quelques entrepreneurs du domaine, dont certains ont franchi le pas, en utilisant leur pouvoir dans les médias pour accéder au pouvoir tout court, ensuite en distinguant une catégorie d’hommes politiques par leur habileté ou leur talent à se servir des nouveaux instruments de communication. Ce sont ces différents cas de figure qu’examinent les études réunies ici.
Murdoch, ou le patron qui raisonne business en priorité, même s’il n’oublie pas ses convictions conservatrices au passage. James Fallows en dessine le profil et met en lumière ce qu’il représente dans le paysage anglophone.
Berlusconi, ou l’homme politique improvisé, sur la lancée de sa réussite en affaires. Marc Lazar revient sur sa carrière et ses fortunes diverses, à l’heure des prochaines échéances électorales italiennes.
Blair et Koizumi, ou les stratèges qui ont su mettre la carte médiatique au premier plan de leur art politique. Godfrey Hodgson et Philippe Pons analysent la façon dont ils ont l’un et l’autre bousculé les règles du jeu dans des contextes marqués par la tradition.
Articles du dossier Figures du pouvoir médiatique
- James Fallows, « L'ère Murdoch »
- Marc Lazar, « Heurs et malheurs de Silvio Berlusconi »
- Godfrey Hodgson, « Portrait de Tony Blair en artiste »
- Philippe Pons, « Le « théâtre Koizumi » »