L’écho suscité par le débat sur le «déclin français» a permis de mesurer, indépendamment de la justesse ou non du diagnostic, l’ampleur des inquiétudes qui travaillent l’opinion. Emmanuel Devaud dresse le tableau de cette France qui change et qui doute, qui va en s’alarmant de ne pas bien savoir où elle va.
La mutation affecte au premier chef les forces politiques. Quel est l’équilibre qui peut sortir des décompositions et des recompositions en cours? André Ropert examine l’état des camps en présence. Il scrute en particulier les raisons historiques des difficultés de la gauche démocratique à se renouveler.
Les passions mobilisées par la «loi sur le voile» ont mis en lumière, en même temps que l’enracinement du modèle de la laïcité, les problèmes spécifiques de la société française en matière d’intégration des immigrés. Philippe d’Iribarne en dégage les racines culturelles. Elles tiennent, fait-il valoir, à une vision cohérente du rapport à l’autre, profondément différente de la vision anglo-saxonne.
Les effets meurtriers de la canicule de l’été 2003 ont été l’occasion d’une vaste protestation de bons sentiments à l’égard du sort de nos vieillards. Qu’en est-il en réalité? Agnès Echène pointe les ressorts inavoués qui se dissimulent derrière ce discours de façade.
Articles du dossier France
- Emmanuel Devaud, « La France qui va »
- André Ropert, « Réflexions sur la conjoncture politique française »
- Philippe d’Iribarne, « Du rapport à l'autre »
- Agnès Echène, « Haine de la vieillesse »
