Dossier : Points et contrepoints. En marge d'une campagne


Toute campagne électorale qui se respecte a ses héros inattendus, ses mots fétiches, ses notions-phares, ses petits noms préférés. L’écume de la grande histoire, sans doute, mais une écume qui en dit long sur la politique et sur la société dont elle jaillit, si l’on prend la peine de l’analyser. En voici quelques échantillons.

Il n’est plus question, cette fois, comme en 1995, de la « fracture sociale Â», mais nous sommes obsédés, en revanche, par l’introuvable « troisième homme Â». La peine des candidats à se déclarer (ou à se trouver) a donné lieu à de subtiles variations autour de l’éventualité. Sera ou ne sera pas ? La femme du Président est devenue tout d’un coup une vedette familière de la scène médiatique. La politique du cœur a désormais le visage de « Bernadette Â». L’art de vivre à la française a trouvé dans la « R.T.T. Â» un sigle inédit qui cristallise connivences et perplexités quant au bilan du Premier ministre socialiste. Enfin, la politique se parle « sport Â», dorénavant. Les jeux du stade lui ont fourni de quoi renouveler son vocabulaire.

Mais nous n’en sommes qu’à la phase de lancement. Le plein développement de la campagne nous apportera d’autres inventions et trouvailles qu’il faudra scruter après coup.

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