DOSSIER : Enseignement Présentation |
Voici le texte que nous avons soumis aux auteurs :
La littérature ne se contente pas de fournir des modèles du bien-dire, elle enseigne l’humanité, c’est ce qui la rend indispensable : tel a été jusqu’il y a peu le credo de générations d’enseignants et la foi de l’institution scolaire. Force est de constater que la conviction est ébranlée, même si elle conserve d’ardents défenseurs.
La littérature apprend-elle efficacement à s’exprimer ? Est-elle cette école irremplaçable des caractères, des sentiments et de la richesse du monde dont aucune éducation digne de ce nom ne saurait se passer ? Il est manifeste que le doute s’est insinué sur les deux points et qu’on ne sait plus très bien à quoi peut servir la littérature.
N’est-ce pas ce qu’il faut redéfinir au préalable avant toute refonte des programmes et des méthodes ? Au-delà de l’accord trompeur sur des formules convenues, qu’est-ce qui vous paraît aujourd’hui justifier l’enseignement de la littérature, et de laquelle ? Qu’est-ce qu’apprend réellement la littérature ? Quelles conclusions en tireriez-vous éventuellement sur les manières de l’enseigner ?
Le Débat.
Autres articles du dossier Enseignement
- « Présentation », p. 105-105
- Hélène Merlin-Kajman, « Combien de mots ? », p. 106-122
- Christine Bénévent, « Leçons d'incertitude », p. 123-133
- Antoine Compagnon, « Plaidoyer pour la lecture étudiante », p. 134-139
- Sandrine Berthelot, « Les lecteurs de demain », p. 141-146
- Stephan Ferrari, « Un contre-pouvoir », p. 147-151
- Sophie Labatut, « Le texte », p. 152-160
- Gilles Philippe, « La langue littéraire et l'enseignement du français », p. 161-166
- Pierre Bergounioux, « De la littérature à la marchandise », p. 167-172
- François Taillandier, « Le temps, la différence et la loi », p. 173-179
- Dominique Noguez, « Pourquoi il ne faut surtout plus enseigner la littérature », p. 180-186