Présentation

Ce n’est pas d’aujourd’hui que l’enseignement de l’histoire est bousculé du dehors et du dedans, du dehors par des doutes sur son utilité, et du dedans par des appels à sa redéfinition. Il était indispensable à cet égard de commencer par remettre les perplexités actuelles en perspective historique. Patrick Garcia retrace les étapes de l’évolution de la discipline. Hubert Tison rappelle les combats récurrents auxquels son sort a donné lieu sous la Ve République.

Le débat sur les programmes a été relancé récemment à propos du collège, puis du lycée. Laurent Wirth, qui a présidé à leur confection, revient sur les conditions de leur élaboration et sur les choix effectués. Dominique Borne, qui l’a précédé dans les mêmes fonctions, tire les leçons de son expérience en la matière. Olivier Grenouilleau se penche sur l’image de la discipline et sur son rôle réel dans le système d’enseignement.

L’un des grands ébranlements d’aujourd’hui résulte de la globalisation et de la relativisation du cadre national qu’elle opère. Comment et jusqu’où intégrer les apports de l’histoire globale, se demande Christophe Charle ?

La vieille association, très française, entre histoire et géographie est secouée par les évolutions, pas forcément convergentes des deux disciplines. Christian Grataloup s’interroge sur l’avenir de la géographie à l’école.

Mais peut-être l’heure est-elle venue d’un changement de philosophie radical de l’enseignement de l’histoire, suggère Krzysztof Pomian. À une démarche classique allant du passé vers le présent, ne convient-il pas d’en substituer une autre, remontant du présent vers le passé ?